Les rayons lumineux de La ilaha illa Allah
Ibn al-Qayyim
Ibn al-Qayyim a dit :
Les rayons lumineux de La ilaha illa Allah éliminent et dispersent la brume et le brouillard des péchés selon la force et l’intensité de cette lumière et ses rayons lumineux. Cette parole possède une lumière dont sa force et son intensité diffèrent d’un croyant à un autre. Nul ne connaît cette intensité si ce n’est Allah.
La lumière de La ilaha illa Allah est dans le cœur de certaines personnes tel un soleil éclatant. Elle est dans le cœur d’autres personnes tel une planète étincelante. Et chez d’autres sa lumière est dans leur cœur comme un grand flambeau. Et chez d’autres elle est comme une lampe lumineuse. Et chez d’autres elle est comme une lampe à la faible luminosité.
C’est pour cela que le Jour de la résurrection, cette lumière apparaîtra entre leurs mains en fonction de ce que contienne leur cœur comme lumière de cette parole, selon la connaissance [de cette dernière] et sa mise en pratique.
Plus la lumière de cette parole est forte et intense et plus ses rayons lumineux brûlent toute ambiguïté et toute passion. Tout dépend de son intensité. Il peut arriver que la lumière de cette parole chez certains ne rencontre aucune ambiguïté, passion et péché sans totalement les brûler. C’est l’état ici du véridique dans son Tawhid, celui qui n’a pas donné d’égaux et d’associés à Allah.
Il n’y a pas un péché, une ambiguïté ou une passion qui s’approche de cette lumière sans qu’elle ne le détruise entièrement et le brûle. Le ciel de sa Foi est alors protégé par des étoiles de tout voleur qui pourrait venir voler ses bonnes actions, de sorte que le voleur n’arrive qu’à les prendre lors des moments d’inattention et d’insouciance, ce qui est inévitable pour tout être humain.
Dès qu’il reprend conscience et réalise ce qu’on lui a dérobé, le voleur prend la fuite, et il cherchera à obtenir bien plus que ce qu’on lui a volé. Il en est ainsi avec les voleurs jinns et humains. Cet individu n’est pas semblable à celui qui leur a ouvert l’accès à ses richesses les plus précieuses et les a laissés seuls avec elles.
Source : Madarij al-Salikin d’Ibn al-Qayyim (1/338-339).
Traduction : Hicham Ibn Ahmad Al Maghribi.